dimanche 9 novembre 2014

Celui qui… / Celle qui…

Débuter un portrait par ces mots peut paraître singulier. Les plus grands l’ont fait (Saint-John Perse, Pablo Neruda, Aragon). Alors pourquoi pas nous ? On commence par l’observation d’un trait physique ou lié à la personnalité (celui qui marche derrière son ventre / celle qui toujours se vante), d’une caractéristique vestimentaire ou langagière (celui qui s’habille toujours en noir / celle qui commence toutes ses phrases par « je ne vous dis pas… ») ou autre ; puis on précise son propos, on étoffe sa description avec des détails ou des propos rapportés, avant d’en arriver à une lecture plus subjective du portrait esquissé, de pure invention parfois. Après quoi, fort de tous ces éléments, il ne reste plus qu’à donner à l’ensemble une forme ou une autre, poétique ou prosaïque, portrait croqué ou amorce de récit, de laquelle les mots d’introduction peuvent ou non disparaître.


Jacques-François Piquet

Voir les textes ici.

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