samedi 8 novembre 2014

Le malotru

Je ne l'avais jamais vu et sans doute ne le reverrai-je jamais. La sonnerie du théâtre avait déjà retenti quand il est arrivé. Homme pressé, plein d'assurance, bousculant et  ignorant les personnes déjà assises, pour se précipiter à la seule place restée libre du premier rang.
Se croyait-il seul ? Avait-il oublié le lieu, les autres ? Sortant son portable dernier cri de sa poche de veston, il s'exclama: "C'est moi !  Je suis installé et devine où ? ... au premier rang ". Le chef d'orchestre, la baguette levée, attendait le silence.  Je me sentais contrariée. Mais, dès les premières notes, j''avais oublié ce malotru.


Michèle Marquet
8 novembre 2014

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