samedi 15 novembre 2014

Le prisonnier

Il est, de prime abord, toujours en alerte, un rien paranoïaque, s'alimentant de frustrations et de rancœurs qui lui remplissent la panse. Pas sournois, non, au contraire. Bien campé sur ses deux jambes écartées, tel un A capital, il éructe à tout bout de champ, joues gonflées au-dessus de son ventre mou, B majuscule, rebondi et gras.
Et elle, qui le suit partout ! C'est qu'il se méfie d'elle, cette feignasse berbère, qui lui pourrit la vie, qui lui barre le chemin. Il ne finira pas sa vie avec elle, non.
Lui, ce dont il rêve, c'est d'une autre femme, d'une jeune fille en fleurs. Une Albertine, tiens donc !


Françoise Roques
15 novembre 2014

Aucun commentaire: