samedi 8 novembre 2014

Un "sans-dents"

Il traîne, été comme hiver, devant la gare, sa longue barbe blanche immaculée tranchant avec le bleu crasseux de son anorak élimé. Il déambule, corps décharné, dos cassé, regard perdu. Depuis quelques jours, il n'a plus la force de faire la manche.
Le soir venu, il case sa carcasse déglinguée au fond d'une cabine téléphonique abandonnée.


Françoise Roques
8 novembre 2014

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